Bénévoles

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La Congrégation des Sœurs Hospitalières ne pourrait exister sans ses nombreux bénévoles. Cette forme de solidarité responsable et désintéressée permet à ceux et celles qui le désirent, de participer durant leur temps libre à la mission des Sœurs Hospitalières du Sacré Cœur de Jésus. Les bénévoles interviennent dans différents domaines selon les besoins et leurs compétences, afin d’accompagner le personnel hospitalier. Dans un esprit de charité, en accord avec les valeurs chrétienne, les bénévoles sont de véritables soutiens morales aux malades.


 

  • Nicole, bénévole au Centre Saint-Raphaël de Marseille. “Je suis bénévole pour les Sœurs Hospitalières depuis 10 ans. J’accompagne les malades lors des sorties, j’organise des animations, des activités pour améliorer la qualité de vie des malades. Leur sourire est un véritable cadeau, je reçois et apprend beaucoup à leur contact. C’est un véritable plaisir de les retrouver chaque mercredi”.
  • Monique, bénévole à la Maison Sainte Germaine à Paris. “Je suis très proche des résidentes et des religieuses de la Maison Sainte Germaine depuis 55 ans ! Je suis un exemple un peu atypique, car je n’ai jamais vraiment décidé de devenir bénévole, en fait je suis « tombée» dedans ! Quand j’avais 10 ans, une religieuse de mon école nous a emmenées visiter la maison que les Sœurs Hospitalières possèdent à Paris, où vivaient des fillettes atteintes de maladies dégénératives et handicapées. Ensuite, mes camarades de classe et moi sommes allées régulièrement, une après-midi par mois, jouer avec nos nouvelles amies de la Maison Sainte Germaine. À Noël, nous organisions différentes activités avec nos familles : théâtre, danses, goûters… et nous leur apportions des cadeaux. J’ai toute de suite adoré ces rencontres, jouer à cache-cache et crier dans les couloirs. Il n’y avait aucune différence entre nous toutes. Les années suivantes, ma mère m’accompagnait souvent, et elle a encouragé ce lien qui naissait entre ma vie et celle de la Maison Sainte Germaine. Dès que je peux, je vais passer l’après-midi avec les résidentes : les ateliers, je rédige des lettres et je discute de façon plus intime avec mon petit groupe d’amies (les plus anciennes) : nous échangeons des nouvelles de nos familles, nos doutes, nos joies… Je participe également aux fêtes, aux enterrements, aux pèlerinages et à tous types d’évènements. Mon mari, mes enfants, mes petits-enfants et moi animons la veillée de Noël du centre. Être bénévole vous apporte bien « plus » qu’un service à la communauté, c’est une bouffée d’oxygène qui vous envahit et vous aide à voir les choses qui sont vraiment importantes.    Le bénévolat doit être un acte de don de soi et de générosité, sans obligation. Un bénévole ne représente ni la supériorité ni l’autorité, il est une fenêtre ouverte sur le monde extérieur, une oreille attentive qui ne juge pas, une présence affectueuse et chaleureuse. Je peux seulement témoigner de ma profonde joie chaque fois que je passe le seuil de la Maison Sainte Germaine. Les résidentes font partie de ma vie”.
  • Catherine, bénévole à la Maison Sainte Germaine à Paris depuis quelques années… Je ne résiste pas à la tentation de vous raconter mes parties de domino du samedi matin avec les résidentes de Ste Germaine. Mais comment peut-on jouer avec des personnes qui ne savent pas lire ni écrire et qui ont des difficultés à se mouvoir ? Alors il faut que je vous présente, Anne-France, Cécile, Emilie, Isabelle, Sandrine et Djamila, mes copines de domino. D’abord avec Lucie, bras dessus bras dessous nous allons en riant chercher le jeu dans l’armoire. Nous saluons les autres résidents et je leur propose de se joindre à nous pour jouer. Je n’arrive pas convaincre Marguerite qui préfère continuer son tricot et Marie Antoinette qui privilégie souvent ses coloriages. Nous regagnons alors la grande salle à petit pas pour permettre à Isabelle, avec son déambulateur, et à Cécile en fauteuil de venir avec nous. J’organise la table de telle manière pour permettre à chacune de s’installer confortablement. Emilie et Isabelle décident de jouer seules puisqu’elles savent reconnaître les chiffres et commencent à mélanger les dominos, Anne-France et Cécile décident de s’associer et je propose à Lucie de jouer avec elle, tout en proposant d’aider Emilie en cas de difficulté. Djamila silencieuse décide de s’installer à coté de la table, elle ne participe pas mais nous scrute avec son regard malicieux. Isabelle placera avec une joie non dissimulée le double six au centre de la table puis le duo incroyable Anne-France et Cécile intervient. Anne-France désigne à Cécile le domino à placer et Cécile doucement saisit avec difficulté ce domino pour me le poser dans la main. Moi, je ne joue pas à leur place, je les laisse essayer et n’interviens que si cela est nécessaire. Puis à mon tour, j’essaye de faire deviner à Emilie le bon domino à placer. Puis elle se charge de le mettre sur la table et doucement je lui explique comment le mettre dans le bon sens. Nous prenons tout le temps nécessaire pour permettre à chacune de jouer à sa manière. Si Isabelle tente de jouer avant son tour, elle est immédiatement arrêtée par les autres participantes ! Et je souris quand Anne-France passe invariablement derrière chacune des joueuses pour rectifier l’alignement des dominos s’il pas parfait.  Nos parties sont souvent interrompues par l’une des joueuses qui tout d’un coup souhaite nous raconter quelque chose. Les autres ne manquent pas d’intervenir pour donner leur avis. Je fais juste attention à ce que chacune puisse à son tour parler et je calme les échanges si le ton monte un peu… La partie reprend alors tranquillement sans Emilie qui souhaite faire autre chose et par le plus grand des miracles, il n’y a aucune perdante, nous avons toutes gagné ! A peine une partie finie, nous en commençons une autre avec les mêmes participantes ou avec de nouveaux tandems tout aussi touchants que celui formé par Anne-France et Cécile mais toujours avec la même joie. Seule l’heure du déjeuner marquera la fin des parties ! Là je leur demande un coup de main pour ranger, et je rattrape celle qui part en douce… Puis chacune à sa vitesse aidera à remettre les dominos dans la boite. Avant de repartir vers leur salle à manger, toutes me saluent et me remercient. Mais comme vous dire, mes copines de domino, que le plaisir a été partagé ! Vous voir sourire, rire et être bien ensemble est la meilleure récompense de ma semaine. Alors vivement samedi dans 15 jours pour que nous puissions rejouer ensemble !”.
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Nos bénévoles – 2016


  • Carmina, laïque hospitalière à Barcelone (Espagne). “J’ai eu le privilège de passer le mois de juillet 2018 dans votre communauté de Douala (Cameroun). L’affichette que j’ai trouvée sur mon lit à mon arrivée dit tout : « Soyez la bienvenue parmi nous » ! J’ai été accueillie chaleureusement « parmi elles, » c’est-à-dire, comme une sœur de plus, dès la première minute. Tous les jours, j’ai participé à leurs moments de prière : Laudes, Messe, Chapelet, Vêpres, Adoration… des moments profonds, sereins, bien préparés, chantés et animés par les instruments africains typiques. Tous les matins, au Centre de Santé Mentale « Saint Benoît Menni »,  j’apportais mon aide  à la pharmacie, à l’accueil des patients, dans les ateliers avec un groupe d’enfants et d’adolescents atteints de diverses maladies mentales. Un jour par semaine, nous allions à ce qu’elles appellent les « antennes », ce sont des salles mises à disposition par le diocèse ou par d’autres communautés religieuses, où se déplacent les Sœurs (à quelques Km de Douala) pour soigner les malades éloignés qui ne peuvent venir au centre faute de moyens. Avant la consultation des malades, aussi bien au Centre de Douala que dans les antennes, nous devions préparer les médicaments et les distribuer dans des petits sachets contenant 15, 30 ou 60 pilules selon la prescription médicale. Cela revient moins cher aux patients, car ils achètent uniquement ce qu’il leur faut et à un prix plus bas que dans les pharmacies. J’ai eu l’occasion de rencontrer le groupe des Laïcs Hospitaliers (Les frères et sœurs de Saint Benoît Menni) et partager avec eux deux moments très spéciaux. Tout d’abord, leur réunion mensuelle, avec des moments de prière, de formation, de partage de nouvelles, de propositions, du programme des événements à venir, de fraternité… Puis la sortie dans les rues  de Douala, dans une fourgonnette, où s’entassaient 2 sœurs et 7 laïcs, avec des aliments chauds dans des récipients thermiques que nous leur avions préparés (riz, viande, poisson, boissons fraiches), et tout le nécessaire pour les laver et les soigner. L’objectif consistait à localiser les « pauvres des pauvres », ceux qui n’ont ni santé ni moyens élémentaires de survie (logement, nourriture…), ni famille, ni chaleur humaine… les oubliés, les rejetés, les invisibles. Dans la journée, nous avons accompagné 34 personnes. Avec le plus grand soin et respect, nous leur  avons proposé à boire, de couper les cheveux, de les raser, de changer leurs vêtements, de soigner leurs plaies et de leur donner un bon plat chaud… Je n’oublierai jamais cette journée. Pouvoir apporter la tendresse et l’affection de Jésus à ceux qui  sont Ses « préférés » et voir un sourire sur leurs visages, entendre : « Merci, Dieu vous bénisse »…, est une expérience qui restera gravée au plus profond de moi. Je remercie le Seigneur d’avoir pu être Son instrument. Un week-end, nous sommes allés à la plage (sœurs, aspirantes, 2 coopérants du Pays Basque et moi), un moment empreint de partage et de bonne humeur. Un autre jour, nous avons assisté à une messe traditionnelle camerounaise à la Cathédrale. Un autre week-end, j’ai rendu visite à la communauté de Yaoundé et rencontré les novices, accueillie avec toute « l’hospitalité » qui vous caractérise.En conclusion, cette expérience a dépassé toutes mes attentes. En plus du fait d’avoir pu approfondir le « charisme hospitalier », je n’ai que des mots d’admiration et de reconnaissance pour votre travail. Soyez assurées de mon engagement et de ma collaboration pour vous accompagner dans votre mission”.

 

carmina