Aux origines de la Congrégation

La Congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus est née le 31 mai 1881 à Ciempozuelos, près de Madrid.
Elle fut fondée par Saint Benoît Menni, prêtre de l’Ordre de Saint Jean de Dieu, avec deux femmes d’une grande foi :
María Josefa Recio et María Angustias Giménez.

À cette époque, de nombreuses femmes souffrant de troubles mentaux vivaient dans l’abandon, sans soins ni accompagnement. Sensibles à cette détresse, nos fondateurs ont voulu offrir une réponse profondément évangélique et humaine.

Deux piliers guident depuis toujours notre action : la charité et la science.

Un début marqué par les défis

Le projet était immense :

soigner, accueillir et redonner dignité à des personnes rejetées, souvent sans ressources, atteintes de maladies mentales, d’infirmités ou de tuberculose.

Benoît Menni, María Josefa, María Angustias et un premier groupe de huit sœurs se sont engagés avec courage au service de ces femmes vulnérables.

Ainsi est né le visage féminin de l’hospitalité, une manière unique de vivre l’Évangile auprès des plus fragiles.

L’histoire de la Congrégation en France

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La première fondation : Paris, 1894

Répondant à l’appel de Madame Amélie Pillet, le Père Benoît Menni arrive à Paris avec quelques sœurs pour fonder l’Asile Sainte Germaine, destiné aux petites filles infirmes, pauvres et abandonnées (Aujourd’hui devenu la maison Sainte Germaine).
La maison devient un lieu d’accueil et d’éducation, offrant à ces enfants la possibilité d’y vivre durablement.

« Pour réussir il faut commencer modestement. »
— Père Benoît Menni à Madame Pillet, 13 septembre 1893

En 1910, un terrain maraîcher est acquis au 56 rue Desnouettes. Une nouvelle construction permet d’accueillir un nombre croissant de pensionnaires.
Dans une grande simplicité, les sœurs vivent grâce aux quêtes et à la générosité des bienfaiteurs.

Déploiement en Bretagne et en Franche-Comté

• 1934 : ouverture d’un établissement à Plouguernével (Bretagne)

• 1937 : fondation de la maison de Saint-Rémy (Franche-Comté)

Très vite, près de 70 sœurs venues d’Espagne rejoignent ces œuvres pour soigner plus de 2 000 malades mentaux, apprenant la langue et s’adaptant à de nouvelles réalités.

Développement au XXᵉ siècle

• 1947 : arrivée à Marseille pour soutenir la Maison de Santé Sainte Marthe

• 1955 : ouverture de l’IMP du centre Saint-Raphaël, pour les enfants déficients intellectuellement

• 1964 : fondation d’un Noviciat à Saint-Martin-de-Seignanx

• À partir de 1972 : collaboration aux services de l’hôpital de Dinan, où le Père Benoît Menni s’était éteint en 1914

La Province canonique de France est officiellement érigée en 1965 sous le vocable de Notre Dame des Victoires, puis reconnue civilement en 1983 (loi 1901).

Nouveaux horizons : l’Afrique

• 1989 : envoi des premières sœurs en RDC, où elles ouvrent un centre à Kinshasa pour les personnes atteintes de maladies mentales.

• 1993 : arrivée au Cameroun, d’abord à Yaoundé puis à Douala, où est créé en 2002 le Centre de Santé Mentale Saint Benoît Menni.

Aujourd’hui encore, les communautés africaines témoignent de l’hospitalité auprès des plus vulnérables.

La Province de France aujourd’hui

Aujourd’hui, la Congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus compte près de 1 000 sœurs à travers le monde.
Elles sont regroupées en 8 Provinces, 2 Vice-provinces et 2 Délégations, présentes dans plus de 27 pays en Europe, Afrique, Amérique et Asie.
Partout, elles témoignent de l’hospitalité à travers le soin, la compassion et l’accueil des personnes les plus fragiles.

La Province de France, sous le vocable de Notre-Dame des Victoires, poursuit cette mission avec engagement et espérance.
Elle est aujourd’hui composée de :

• 160 sœurs,

• 6 communautés en France,

• 6 communautés en Afrique (Cameroun – RD Congo),

• un vaste réseau de collaborateurs laïcs qui participent à la mission d’hospitalité.

Une mission toujours vivante

Aux côtés des professionnels de santé, des éducateurs, des bénévoles et des familles, les sœurs continuent d’incarner le cœur de la Congrégation :
accueillir, soigner et accompagner les personnes souffrant de troubles psychiques, les personnes âgées, les personnes handicapées, les enfants en difficulté, et toutes celles qui se trouvent en situation de vulnérabilité.

Fidèle à l’intuition de Benoît Menni, la Province de France reste attentive aux besoins de son époque et s’engage dans une dynamique de collaboration, d’innovation et de présence bienveillante.